Le travail, malédiction ou valeur chrétienne ?

Le travail, malédiction ou valeur chrétienne ? est un petit ouvrage (61 pages) écrit par Daniel Wittmann, président de l'association des GBUs de France (en tout cas en 2010, date d'édition). Je l'ai trouvé très intéressant.


Résumé

L'auteur commence par poser de bonnes bases (1) en reprenant la définition du travail et les différentes notions qu'il peut englober et (2) en revenant à la place du travail au commencement de la création.

Il souligne ce fait : l'homme a été créé à l'image de Dieu et Dieu lui a confié une activité dès l'origine, avant la chute.

L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder.
Genèse 2:15
L'Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l'homme. Et l'homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs.
Genèses 2:19-20
De ces deux petits passages, l'auteur retire ce qu'il appelle le "mandat créationnel" de l'homme, trois types d'activités que Dieu confie à l'homme dès le commencement, qui font partie de sa responsabilité. Ces trois activités sont : cultiver, garder, et connaître. Cultiver la terre, en extraire ses ressources naturelles ; la garder, la préserver, donc implicitement veiller à éviter la surexploitation... ; et connaître les animaux, et par extension la nature, ce qui aide aussi à la cultiver et à la garder.

La chute introduit la pénibilité du travail, selon ce que Dieu annonce à Adam. En outre, toute la création est touchée par le péché, la nature est donc plus difficile à cultiver etc... et l'homme devenant pécheur, devient un exploitant avide plutôt qu'un intendant diligent.

Ces bases posées, l'auteur nous montre les différentes formes qu'a pu prendre le travail au cours de l'histoire (esclavage, servage, etc) jusqu'aux racines calvinistes du capitalisme (oui oui !) et au fonctionnement actuel.

Un chapitre sur la vision de l’Ecclésiaste nous rappelle que la "vanité" du travail ne signifie pas qu'il est inutile au sens strict, mais qu'il faut le replacer face à l'éternité : il ne dure qu'un moment. Il ne faut donc pas mettre toute sa vie dans son travail juste pour accumuler (et il dit bien d'autres choses bien sûr).

Un autre chapitre prend l'exemple de Naaman pour nous rappeler, par exemple, l'importance de l'humilité dans les relations hiérarchiques.

Enfin, l'auteur rappelle que nous sommes appelés à être des témoins de Christ là où Dieu nous place dans notre travail : autant que possible, il faut qu'il y ait des chrétiens dans tous les milieux ! Il s'adresse donc plus particulièrement aux jeunes et leur fait quelques recommandations pour choisir leur voie. En résumé, je cite : "Le chrétien devrait contribuer, par son travail séculier, à répandre sur ses semblables cette grâce commune" – le bien que Dieu permet de recevoir à tous les hommes, sans lequel "le monde serait un enfer inhabitable".

Avis

Comme toujours, je suis rarement d'accord sur tout dans tous les détails, mais franchement, j'ai beaucoup aimé lire ce livre, qui recadre bien les choses et me permet de redonner du sens à mon travail, même au-delà du simple fait qu'il me permet d'être un témoin dans un milieu très athée. Si vous en êtes à un point où vous vous demandez si ça vaut la peine de travailler, s'il faut avoir un travail séculier ou se consacrer à 100% à l’œuvre de Dieu, ou si vous cherchez quel travail vous voulez faire, cet ouvrage sera une bonne base à votre réflexion. Sinon, c'est intéressant aussi 🙂!

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