Sur le sentier de la fidélité

"Sur le sentier de la fidélité", écrit par George Vins, raconte le témoignage de son père et d'autres croyants, subissant les persécutions du régime soviétique. Il est édité par le Messager de la Paix, une mission qui continue de soutenir les chrétiens dans ces pays de l'ex-URSS.

Résumé

L'auteur appuie son récit essentiellement sur les souvenirs de sa mère, Lydia Vins, sur ses propres souvenirs, ainsi que sur les archives du FSB qu'il a pu consulter en 1995, après leur déclassification. Il raconte ainsi comment ses arrières grands-parents maternels ont émigré en Sibérie orientale, près des rives de l'Amour, et se sont convertis par le témoignage d'un missionnaire baptiste. Un réveil eu lieu dans cette région, et dans les années 1920 la plupart des grandes villes et des villages avaient une importante communauté baptiste.

George Vins raconte aussi comment son père, Pierre Iakovlévitch Vins, dont les parents avaient émigré au Canada, était revenu en Russie, via la Sibérie orientale, alors même que s'annonçait une nouvelle période de persécution. C'est là qu'il rencontra sa mère, Lydia, d'abord à Vladivostok, où elle étudiait, puis à Blagovechtchensk, d'où elle était originaire. Il s'engagèrent ensemble dans une vie au service du Seigneur, sachant d'avance qu'ils devraient subir la persécution.

La majeure partie du livre est consacrée à la vie de Pierre et Lydia Vins dans les années qui suivirent. La deuxième partie raconte la vie de Lydia et de son fils George une fois "privés du père". Beaucoup d'autres frères et sœurs subirent les mêmes persécutions, que l'on rencontre dans ces pages, et dont plusieurs sont mentionnés plus spécifiquement dans la troisième partie du livre.

Avis

La vie de ces chrétiens est exemplaire par leur engagement et leur fidélité sans concession. Le verset d'Hébreux 13:7 revient comme un leitmotiv :

Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu ; considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi.
Hébreux 13:7

Une autre remarque de l'auteur, faite "en passant", m'a frappée :

Au séminaire baptiste en Amérique, on lui avait enseigné à mettre Dieu en premier, la famille en second, et le service, l'église, en troisième. Mais ici, en Russie, sa formation se faisait à l'école de la souffrance. Dans les prisons et les camps, dans les persécutions pour al foi, il comprit que, sans conteste, il faut toujours mettre Dieu en première place, mais aussi l'église – ton champ missionnaire –, parce que Dieu et son service ne peuvent être séparés. Et seulement ensuite venait tout ce qui est personnel, sa propre vie, la liberté, sa femme et ses enfants.

C'est effectivement un ordre que l'on entend souvent donner : 1. Dieu, 2. la famille, 3. l'église. Pour ma part, on m'a enseigné que l'église devait nécessairement venir avant la famille, parce que servir Dieu, c'est servir l'église. Ces frères et sœurs ont servi Dieu quoi qu'il en coûte, et Dieu lui-même s'est occupé de leur famille. Dieu et son service ne peuvent être séparés.

Les faits racontés sont étayés par des témoignages de différentes sources, et par des citations des archives mêmes du KGB. Quelques cartes aident à se situer dans l'immense Russie.
Ce livre est particulièrement instructif pour connaître l'histoire des baptistes russes, mais il est aussi très encourageant, par l'exemple de foi et de fidélité au milieu des épreuves qu'ils donnent. N'hésitez pas à vous le procurer !


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