Le Dieu des délivrances
Une jeune amie me demandait récemment que penser de la pratique "des délivrances". Par exemple, si quelqu'un a une mauvaise habitude, une addiction, est-ce qu'on peut lui proposer de lui "faire une délivrance" pour qu'elle en soit libérée ?
Mais que dit la Bible ?
Dieu est pour nous le Dieu des délivrances,
Et l'Éternel, le Seigneur, peut nous garantir de la mort.
Psaume 68:21
Dieu est mon roi dès les temps anciens,
Lui qui opère des délivrances au milieu de la terre.
Psaumes 74:12
Voici, Dieu est ma délivrance,
Je serai plein de confiance, et je ne craindrai rien ;
Car l'Éternel, l'Éternel est ma force et le sujet de mes louanges ;
C'est lui qui m'a sauvé.
Ésaïe 12:2
Dieu est bien le Dieu des délivrances. La Bible est remplie d'exemples de miracles, d'interventions surnaturelles du Dieu Tout-Puissant. Nous savons que Dieu fait des miracles encore aujourd'hui, même si on a l'impression que c'est plus rare ou moins visible.
Dans l'église, voit-on des personnes ayant ce ministère spécial de délivrance ?
Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ; diversité de ministères, mais le même Seigneur ; diversité d'opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous.
Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune. En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ; à un autre, la foi, par le même Esprit ; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit ; à un autre, le don d'opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, la diversité des langues ; à un autre, l'interprétation des langues. Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut. Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, ainsi en est-il de Christ.
1 Corinthiens 12:4-12
Il y a bien un don de guérison et un don de miracle, "pour l'utilité commune". Pas question d'en tirer profit pour sa propre gloire, donc. La notion de "délivrance" n'apparaît pas autrement ici.
Comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l'exerce selon l'analogie de la foi ; que celui qui est appelé au ministère s'attache à son ministère ; que celui qui enseigne s'attache à son enseignement, et celui qui exhorte à l'exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité ; que celui qui préside le fasse avec zèle ; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie.Dans la diversité des ministères de l'Église de cette liste, le don des miracles n'apparaît pas. Il serait donc erroné de lui donner une importance majeure. C'est un don que Dieu donne parfois, selon sa volonté. Il y a beaucoup d'autres dons qu'il ne faut pas oublier de cultiver : la foi, la libéralité, la miséricorde, le discernement...
Romains 12:4-8
La délivrance aujourd'hui
Secours-nous, Dieu de notre salut, pour la gloire de ton nom !
Délivre-nous, et pardonne nos péchés, à cause de ton nom !Psaume 79:9
Pour revenir à la question initiale, le cas des mauvaises habitudes ou des addictions est, à mon avis, plutôt le problème d'être délivré de ses péchés. Et une chose est sûre : c'est Dieu qui me délivre de mes péchés, et personne ne peut le faire à sa place.
Cette notion de "faire une délivrance" me paraît étonnante : on ne voit pas dans la Bible quelqu'un qui par exemple prierait ou imposerait les mains pour délivrer d'un péché. Ou alors, c'est qu'il y a un démon. Le cas de Simon le magicien (dans Actes 8) n'est pas évident.
Dans tous les cas, prier, et prier spécifiquement pour cette personne, est une bonne chose. L'exhorter à abandonner son péché est également essentiel. Parfois, une intervention médicale est nécessaire : elle ne remplace pas la prière, ni la repentance, mais elle peut être un outil.
Je parle par rapport à mon expérience. J'ai vu un jeune converti abandonner la cigarette après avoir été énergiquement exhorté par un frère âgé. J'ai vu un frère se repentir de ses péchés et revenir d'une sorte de folie grâce à des médicaments. C'était un véritable miracle.
Voici les leçons que j'en tire, dans ces situations "compliquées" où l'on a besoin de l'intervention divine : il est essentiel de prier, non seulement pour la personne, mais aussi pour avoir de la sagesse pour agir, pour exhorter, pour prendre les bonnes décisions. Et ensuite, souvent, il faut agir : aller voir la personne, la mettre en face de ses responsabilités, prier avec elle, l'exhorter, ...pour l'amener à la repentance, et à s'en remettre entièrement à Dieu. Ce n'est pas un ministère spécial réservé à certaines personnes, même si on a vu plus haut que certains sont plus doués pour l'exhortation ou les paroles de sagesse.
Il n'y a pas de doute : aujourd'hui encore, Dieu nous délivre de nos péchés, de nos mauvaises habitudes, de nos mauvais penchants, de nos addictions. Mais il faut toujours passer par la repentance. La personne en question n'est pas passive, sa volonté entière est engagée. Et alors, on voit Dieu répondre à la prière, et délivrer la personne de son addiction, montrant sa puissance.
Voici, Dieu est ma délivrance,
Je serai plein de confiance, et je ne craindrai rien ;
Car l'Éternel, l'Éternel est ma force et le sujet de mes louanges ;
C'est lui qui m'a sauvé.
Ésaïe 12:2
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